En 1976, Van Cleef & Arpels est le premier joaillier à proposer son parfum. Pour Pierre Arpels, le parfum était, à l'image d'un bijou, une parure pour une femme. C'est pourquoi il souhaitait offrir à sa clientèle un parfum, représentatif de l'univers de sa marque, et c'est Claude Saujet, d'Orlane, qui fût débauché pour travailler sur ce projet. 

A l'époque, associer le nom d'un parfum à celui d'un joaillier semblait un pari risqué mais Claude Saujet tenût bon. Il choisit alors quatre parfumeurs, à qui il expliqua son projet: un parfum classique et nouveau à la fois, quelque chose de simple qui soit, de fait, "l'expression de la sophistication. ". C'est l'essai de Jean-Claude Ellena, alors tout jeune encore dans le métier, qui retint son attention: un coeur floral très féminin, composé de rose, de muguet, de jasmin, aldéhydé, dans la veine du N°5, mais modernisé et aéré par une forte dose d'hédione, qui en renforçait également le pouvoir de diffusion.  Un effet vert, grâce au bourgeon de cassis et à la jacinthe, rafraîchit également la composition. Un peu d'épices, du narcisse et un fond plus chaud et ambré achèvent de donner sa personnalité au parfum. 

Le nom, pour Claude Saujet, fût une évidence dès le départ: "First", aussi bien parce qu'il fût le premier parfum émanant d'un joaillier, que parce qu'il préssentit que la France ne serait pas éternellement le seul grand pays du parfum, qu'il fallait s'ouvrir au marché américain.