Monsieur Beauregard est présenté comme Notre bon ami Français. Il est un hôte familier mais pourtant mal connu. Il possède un regard détaché qui évite de poser des questions. Les femmes de la maisonnée l’ignorent consciencieusement et pas parce que il a toutes les attentions de Lady Dorothea. Monsieur Beauregard est là, souvent aux premières et aux dernières heures de la journée. Il possède beauté et sex-appeal démesurés qui alertent de sa présence imminente. Une femme avertie en vaut deux et face à ce prédateur, il vaut mieux être accompagnée.
Comment Monsieur Beauregard et Lady Dorothea se sont rencontrés ? Personne ne le sait mais les fantasmes sont bien là. En tous les cas, la phrase qui revient est toujours la même, Quel scandale ! et c’est celle qu’il prononce car c’est la seule qu’il connaît et surtout il connait les scandales.
Les Britanniques sont courtois pour l’accueillir et sans mauvaise intention. D’ailleurs pour lui, ils font l’effort de lui donner, en Français, Bienvenue Monsieur.
Monsieur Beauregard est un parvenu, un des plus beaux exemplaires. Surtout qu’il se parfume et quand un homme se parfume, le paradis n’est pas loin. Il est suave, sophistiqué, onctueux et reflète un goût d’ailleurs. Une sorte de perfection dont même le murmure assourdit. Et on ne comprend pas ce qu’il dit, heureusement.
Mystérieusement sexy avec la Fève Tonka et le patchouli. L’assurance est sereine avec l’Iris et le Benjoin. Le sourire discret illumine la pièce avec le Poivre rose et le citron. Un homme qui connait la vie, qui reste tard et s’inquiète très peu du lendemain.
Comme une aisance de l’éducation, une nonchalance qui donne de la chance, Monsieur Beauregard est une fragrance des plus fines, qui sait parfaitement prendre l’initiative. La maîtrise devient donc un art, l’harmonie naît de la qualité en soi, le sublime est à portée de main.
Aucun retour prévu car tout peut basculer en un regard.