Myrrhe et délires est le neuvième parfum de la collection exclusive de Guerlain L’Art et la Matière commencée en 2005, dont le but est de créer des parfums affranchis des courants du moment, généralement construits autour d’une matière noble, chère à la maison Guerlain. Ainsi après le gardénia, la rose bulgare, l’iris, l’angélique, la vanille, le benjoin, la fève tonka et le cuir, la myrrhe est mise à l’honneur.

L’élégante poire du flacon à peine pressée… « Je ferme les yeux, je suis propulsé(e) dans une contrée lointaine quelque part entre l’Inde et le Moyen Orient, là où la grâce des femmes aux yeux d’amandes n’a d’égal que leur sourire. La fumée, que dégagent les bouquets d’encens et le narguilé, me brouille la vue. Une pièce sombre et chaude, dont le plafond est constellé de fines ouvertures travaillées en arabesques d’où la lumière du monde s’engouffre en de fins filets de soleil dans lesquelles la poussière danse et tournoie, à la méprendre pour de la poudre d’or. L’Alhambra, avec ses dorures, ses bois précieux sculptés, ses fenêtres voutées ouvertes sur un jardin d’agrumes et de fleurs fruitées. Je distingue une procession, apportant des coupes d’onguents à base de vanille, de réglisse et de tonka ; la myrrhe est pour le roi, elle est si puissante qu’elle envahit la pièce déjà surchargée, elle m’emporte… »

Du rêve dans le rêve, Myrrhe et délires au nom évocateur ne cessera pas de nous enivrer.