Inspiré du tableau éponyme que Claude Monet peint à Bennecourt, au bord de la Seine, ce parfum superpose les matières premières comme des pigments. A l'instar de l'oeuvre de Monet, on oscille entre l'apparent réalisme des zestes de bergamote et de citron, dont la fraîcheur se mêle aux pétales du bigaradier, et la texture plus complexe nichée en dessous. Le peintre suggère, sans montrer avec précision, les contours des maisons qui se reflètent dans l'eau. Il lui suffit de quelques touches de couleurs pour poser là un chapeau, ici le feuillage des arbres. Aux vapeurs hespéridées, Fabrice Pellegrin a ainsi ajouté du romarin, une note verte identifiable mais aussi de la violette et des muscs duveteux. Sur la peau, on sent une vibraton. Elle traverse le parfum comme s'il s'agissait du mouvement de l'eau. Et pourtant aucun accord aqueux ne se cache dans la formule. C'est juste une impression durable.