Cette composition est issue d’un concept original, voir originel car il s’agit de revenir à l’essence même du parfum : l’émotion personnelle qu’il suscite au delà de la nature des matières qui le composent.

Faisant appel à notre partie reptilienne du cerveau, les odeurs ne sont pas du domaine de Descartes  mais relèvent de notre instinct animal. Les réminiscences individuelles font qu’une rose peut être perçue comme fruitée pour certains, épicée pour d’autres.

C’est de là que s’inspire Antoine Lie pour  Black : créer une fragrance à la composition  inconnue de tous pour donner libre cours aux évocations intimes.

Plongés ainsi dans le noir nos sens sont décuplés, ce parfum se sent à l’aveugle pour mieux saisir la richesse de ses multiples facettes. Telle l’héroïne de Gide nous pouvons alors recomposer intimement les matières senties selon des émotions pures, dénuées d’appréhension et  d’analyse.

Et puis le nom, Black, le noir, couleur du mystère et du secret, celle qui se marie avec tout comme le parfum qui s’adapte sur toutes les peaux.

Chez Cinquième sens nous avons d’abord perçu une facette camphrée de lavande, ensuite une rose qui nous semblait épicée tel le girofle ou la cardamome. Enfin nous avons eu des effluves boisés rappelant l’oud et le cèdre dans lesquels l’encens viendrait se lover...

Notre leitmotiv étant que dans l’olfaction  « rien n’est faux tout est vrai », vous restez finalement seul juge de cette mystérieuse fragrance.