Tour à tour adulée ou détestée, Sissi l’impératrice était la marginale de la cour Autrichienne. Apportant jeunesse et originalité dans cette Vienne qu’elle jugeait paralysée par l’austérité, Sissi passe sa vie à la recherche de la vraie liberté. Cette indomptable personnalité était d’une grande beauté, laquelle exigeait un rituel de toilette pointu. Elle vouait un culte à ses longs cheveux, frôlant ses chevilles, et leur procurer un soin durant une journée entière toutes les trois semaines. Pour ce faire, elle appliquait un masque aux œufs et cognac, qu’elle rinçait à l’aide d’une lotion constituée par elle-même à base de vanille, violette et rose, ses fleurs préférées.
Quand Nicolas de Barry s’approprie cette histoire pour reconstituer l’odeur de cette jeune effrontée, il élabore un soliflore de violette aux légers accents rosés et fruités (framboise). L’envolée pétille grâce à l’aérienne bergamote, mais résolument poudrée, se confine dans l’intimité et la rondeur de la violette. Le fond vanillé peaufine cet aspect tant apprécié de Sissi.