Indochine est la vingt-cinquième création de Parfumerie Générale, comme en témoigne le numéro apposé sur son flacon. Trois ans après Felanilla, Pierre Guillaume renoue avec la vanille dans un tout autre environnement.

Le parfum retrace le chemin olfactif d’une traversée du Mékong, l’un des plus beau fleuve du monde selon les voyageurs. Comme dans toutes ses créations, la marque a privilégié des matières premières de choix, donnant nuances et tenue au parfum.

Départ ambigu : alors que souvent dans les compositions une note se détache rapidement en tête, une vague complexe vient faire chavirer notre nez. L’absence d’hépérides est comblée par un cocktail d’épices venant rapidement soulever les baumes lourds et puissants de cette composition de fond. On soupçonne aussi un temps de maturation extrêmement long tant les matières s’entremêlent et se confondent. Après quelques heures, les bois centraux se miellent puis s’épicent pour ensuite devenir plus animal, facette prêtée volontiers au santal. Comme un clin d’œil, les essences utilisées proviennent toutes de pays d’Asie de l’Est : Benjoin Siam (Thaïlande), cardamome Ceylan (Sri Lanka),  poivre de Kampot (Cambodge), tanakha (santal) de Birmanie et miel du Laos. Décollage réussit, l’esprit divague à chaque soubresaut olfactif.