Myrrhiad crée en 2011, est le neuvième parfum de la marque de niche Huitième Art Parfums, qui défend la parfumerie française en temps que discipline artistique à part entière. Pour se faire, la maison a choisi d’utiliser exclusivement des matières nobles et de haute qualité.

C’est sans surprise, aiguillé par son nom à double sens, que l’on découvre un parfum construit autour de la Myrrhe, matière d’Histoire, empreinte de légendes et d’émotion. Un parfum dit « matière » où la note principale est soutenue par d’autres, lui construisant un autel afin de sublimer (ou de transformer) la moindre de ses facettes.

Une construction non hiérarchisée, car les matières nobles se volent la place à tour de rôle. Un parfum aux multiples facettes, certainement due à la richesse des ingrédients utilisés : la résine de myrrhe est tellement changeante qu’elle ferait pâlir de honte l’essence face à sa linéarité obstinée, de même pour la plupart des matières (stabilité qui peut bien sûr être recherchée dans une création). Ainsi Myrrhiad, serpente sous nos narines et est capté différemment à un instant t  par chaque personne. Entre sa vanille enivrante, si puissante qu’elle arbore parfois des accents cuirés rappelant la gousse, sa pointe de lavande en tête, son réglisse tantôt gourmand, ou soulignant simplement les nuances du thé noir et de la myrrhe, cette valse à plusieurs temps se poursuit pendant trois, quatre voire cinq jours tant les matières sont puissantes et tenaces.