Le bois de oud, oudh, d'agar, bois d'aloès, jinko ou encore gaharu : toutes ces appellations renvoient bien à la même matière. Il s'agit d'une résine sombre et très odorante qui se développe dans un genre d'arbres appelés Aquilaria lorsqu'ils sont infectés par un champignon : le phialophra. Il existe plusieurs espèces, les plus connues étant l'Aquilaria Malaccencis ou l'Aquilaria Crassna. La résine qui se développe au coeur de l'arbre est une réaction de défense contre le champignon, qui devient, au fil du temps de plus en plus importante. Cette infection peut se développer pendant de longues années dans la plante avant de la tuer. Les Aquilaria (de la famille des Thymeleaceae) poussent tout particulièrement dans les fôrets pluviales d'Asie du Sud-Est ( Cambodge, Laos, Malaisie, Thaïlande...).

Ce bois aurait été cité dans plusieurs livres sacrés comme la Bible, mais aussi le Coran, et représenterait un bois d'une grande valeur pour les croyants. Il a été utilisé depuis de nombreuses années pour la confection de parfums mais aussi d'encens précieux. Cette matière est réputée pour être particulièrement chère, en raison de sa relative rareté : en effet, l'Aquilaria malaccenis a été classé comme espèce menacée par la CITES en raison des problèmes de braconnage qui sont apparus dans les forêts tropicales d'Asie du Sud Est. Il n'est cependant pas illégal de faire le commerce de ce bois, et certaines sociétés se sont même lancées dans la plantation et l'élevage du bois de oud.

Son commerce peut en effet se révéler très lucratif, en raison de l'interêt grandissant dont ce bois fait l'objet, notamment auprès des populations du Moyen-Orient. Pour un bois de bonne qualité, les prix varient de 20 000 € à 30 000 €, sachant que les qualités les plus rares provenant des bois les plus anciens peuvent atteindre 87 000 € le kilo. En comparaison, en 2011, une once (28,35gr) d'or valait environ 1000 €.

Le bois de oud présente des facettes boisées, animales, fumées.