Appelée jadis «jacinthe des Indes», la tubéreuse est en réalité originaire du Mexique. Elle fût intégrée en Europe au XVI ème siècle. Sous le règne de Louis XIV, son parfum enivrant embaume Versailles et fait débat : on dit que Madame de la Vallière, maîtresse de Louis XIV, prouva à la Reine qu’elle n’était pas enceinte. Sachant que la tubéreuse incommode les femmes enceintes, Madame de la Vallière en fit placer régulièrement dans sa chambre.

En Italie, on lui confère un pouvoir érotique si bien que l’on interdisait aux jeunes filles de se promener le soir dans les jardins où poussait la tubéreuse, car elles n'auraient pas su résister aux jeunes gens. Aux Comores, les colliers de tubéreuse sont un cadeau de bienvenue. La tubéreuse fleurit dès la fin juillet durant trois semaines dégageant un parfum suave, lourd, entêtant et plus intense après le coucher du soleil.

Olfactivement, la tubéreuse est riche et complexe. Son parfum facetté est unique et très puissant : floral, orangé, capiteux, terreux, solaire, animal, fruité, indolé, miellé, la tubéreuse continue à produire des particules odorantes plus de 48h après la cueillette. Symbole de sensualité, elle est caractéristique des parfums à sillage. La tubéreuse apporte au parfum une grande personnalité. Son côté solaire apportera de la rondeur, chaleur, sensualité aux compositions. Son côté terreux peut au contraire mettre en avant un aspect racine, vert et naturel dans le parfum. Elle peut être à elle seule « un parfum ».