Les premières notes cuirées sont venues des infusions de chutes de cuir que réalisaient les maîtres Gantiers-Parfumeurs grassois. Ils récupéraient des chutes du cuir venant de Russie dans lequel étaient façonnées les bottes de l'armée russe. Ce cuir était tanné avec des écorces de bouleau brulées et prenait son odeur caractéristique. Avec le temps, les parfumeurs ont remplacé leur infusions de cuir par de l'essence d'écorces de bouleau dans les parfums. Le bouleau est ainsi devenu l'une des matières premières principales pour donner une note cuir au parfum.

Dans les années 1920 à 1970, la facette cuir était une famille olfactive à part entière qui englobait des parfums masculins et féminins composés avec de notes animales comme l'ambre gris, la civette, le castoreum et le musc. Les parfums aux notes de bouleau et de ciste labdanum étaient eux aussi classés dans cette catégorie. Paradoxalement, il s'agissait d'une famille en grande partie féminine et qui coïncidait avec une période d'émancipation de la femme (1940 - 1960), celle-ci s'affirmant alors avec des parfums à forte personnalité (à l'instar des chyprés).

Avec la disparition progressive des matières premières d'origine animale en parfumerie, la modification des modes et des goûts, cette famille à fort caractère s'est peu à peu résorbée, pour devenir une facette. Elle est aujourd'hui employée de manière assez discrète en parfumerie sélective, mais retrouve un second souffle dans les marques dites "de niche". L'évolution des matières premières et des techniques de créations ont donné naissance à de nouvelles notes cuirs, plus souples, plus duveteuse (daim) telles que : le Tabanon (Symrise), le Madrox (Givaudan), l'Aldron (Symrise)...