Après la Révolution, Pierre François Lubin crée sa Maison de Parfumerie, rue Sainte Anne à Paris: il fournit aux « Incroyables » et aux « Merveilleuses » rubans parfumées, masques de bal et poudres de riz, mais surtout sa fameuse « Eau vivifiante », qui deviendra « l’Eau de Lubin ».

Elle lui gagne bientôt les faveurs de la cour impériale. La renommée de Lubin commence ainsi grâce à l’Impératrice Joséphine et Pauline Bonaparte, Princesse Borghèse. Lorsque les Bourbons reviennent sur le trône, c’est à la Reine Marie-Amélie qu’il dédie ses créations.

Les souverains d’Europe accordent leur confiance à Lubin. Ses documents arborent, fièrement réunies, les Armes de France, celles du Roi d’Angleterre et celles du Tzar de Russie.

Il y ajoute l’Aigle des Etats-Unis d’Amérique, quand , premier parfumeur français, dès 1830, il conquiert le Nouveau Monde.

Des rives du Mississipi aux palais de l’Inde ses parfums sont bien connus sur toute la planète.

Son ouverture au monde, Lubin la traduit dans ses créations: sa parfumerie figurative et impressionniste puise ses inspirations dans les contrées nouvelles que l’Occident fasciné découvre. Les héros d’alors sont explorateurs, navigateurs au long cours ou archéologues. A sa manière, le parfumeur fait connaître les horizons passionnants d’au delà des mers.

Les hommes, ceux qui voyagent, aventuriers intrépides ou capitaines de grands vaisseaux, et ceux qui restent, gentlemen calamistrés ou forts des halles, rêvent d’ailleurs pleins de promesses.

Ils veulent aussi mieux plaire aux dames: Lubin leur sied.